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NEPAL

2016

Le Népal fait partie de mon univers depuis l'enfance, écoutant les épopées alpines de mes oncles et cousins sur ses hauts sommets. Puis en côtoyant Jet, le cuisinier Népalais, du refuge des Conscrits dans le massif du Mont Blanc, où je passe tous mes étés pour y travailler. J'attendais depuis longtemps de partir dans ce pays. Mais je ne voulais pas le visiter comme une touriste, je voulais le vivre, le sentir. 

2016, je fais mon sac pour un voyage d'environ un an, à travers l'Asie : Népal, Tibet, Mongolie et Inde.

Premier arrêt de 5 mois au Népal. Jet m'accueille dans sa famille à Katmandou, puis dans son village au mont Sailung. J'y reste deux séjours de dix jours où je respire au rythme de ses habitants. Un petit versant de montagne, dessiné par les cultures et les forêts. Suspendu dans la pente sommitale du Mont Sailong. Le village n'est pas regroupé autour d'un centre. Il s'étale le long de la pente qui file vers la vallée. Les maisons sont reliées entre elles par des petits sentiers de terre qui serpentent la montagne. Je fais des séances d'ostéopathie sur l'avancée en terre de la maison de Jet, sous le regard des curieux. On me remercie en m'offrant des bouteilles de "raxy" que je m'empresse de donner à Jet et sa famille. Le raxy est un alcool à base d'orge fait maison que les Népalais boivent à longueur de journée. C'est infecte! 

 

Je me dirige ensuite pour deux séjours d'un mois et demi dans la vallée du Kumbu (la vallée de l'Everest). Je décide de partir en trekking seule de Phakdin pour rejoindre Pengboche, mon lieu de villégiature pour ces deux séjours, à 3985m d'altitude. Je suis accueillie par Tashi, Pindsu et Kunga leur fils. Leur maison offre une vue imprenable sur l'Ama Dablam. 

Vivre avec eux, se serrer contre le poêle quand le soleil se couche, arpenter les sentiers du village avec la main de Kunga dans la mienne, et faire tourner ensemble les moulins à prière du vieux temple, aller méditer sur les crêtes herbeuses devant le spectacle d'un sommet qui culmine à 6812 m, l'Ama Dablam. 

L'ostéopathie met un peu plus de temps à démarrer, mais une fois que la sauce prend, je passe de maisons en maisons, rentrant le soir le ventre rempli de thé au lait, trop sucré.

Les motifs de consultations sont très liés a la rudesse de la vie : de grosses douleurs articulaires, de ventre (trop de thé au lait, fait avec du lait en poudre de mauvaise qualité importé de Katmandou!), et aussi du mal être. 

De Pengboche je fais un tour au camps de base de l'Everest pour aller rendre visite au cinq cuisiniers avec qui j'avais fait le chemin de l'aller jusqu'à Pengboche. J'arrive à négocier avec le chef d'expédition pour y rester 3 jours. L'équipe de Sherpa, pour le moment, prépare le camp de base. Après avoir fait mes preuves en construisant des terrasses en pierre sur le glacier, on me donne des patients! Les séances se font dans la tente mess des sherpas, sur un banc fait de pierres, empilées chaotiquement. 

Je redescends dans la vallée de Katmandou sur la demande d'une association française qui s'occupe d'un orphelinat. J'y reste 15 jours pour faire un point avec le personnel et recevoir en ostéopathie tous ses habitants! Je reste très touchée par tous ces regards profonds que j'ai rencontré et photographié. 

5 mois sont passés. Si vite. Mon visa pour la Chine est en poche, ma prochaine destination pour le mois à venir. 

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